Exposition dans le cadre du dispositif de visu, « Les grandes haies » d’Alexis Defortescu, encore visible jusqu’au 9 février 2023

Un vernissage de l’exposition "Les grandes haies" jeudi a permis à Brigitte Roffidal, professeure d’arts plastiques au collège Zola, de présenter Alexis Defortescu, artiste peintre de 37 ans, invité dans le cadre de l’exposition De Visu.

Alexis Defortescu est un artiste peintre normand de trente-sept ans ; il expose son travail réalisé en 2020, lors du confinement, à partir de photos prises au gré de ses balades quotidiennes. Ces photos lui ont ensuite permis de dessiner des croquis qui ont, par la suite, donné naissance aux tableaux exposés.
Il s’agit donc principalement de paysages issus du quotidien de l’artiste, au bord des routes ou dans un lotissement.
Il nous montre une végétation présente dans un décor de banlieues pavillonnaires.
D’abord centré sur le portrait et les natures mortes, son travail s’est finalement réorienté vers les paysages à la suite de la crise sanitaire. Depuis les confinements, la nécessité du retour à la nature se fait largement sentir et l’artiste a décidé de le retranscrire au travers de son art. Il est inspiré notamment par les peintures de l’école de Barbizon et les photographies contemporaines.

Avec une peinture à l’huile qui leur donne toute leur atmosphère singulière, ces paysages jouent sur la composition, les volumes, la couleur, la matière, l’ombre et la lumière pour révéler des décors végétalisés du quotidien. Par sa représentation, l’artiste invite le spectateur à le suivre le long de sa promenade et à se plonger dans ces paysages devenus communs, voire banals, pour en découvrir une nouvelle facette. Pensés comme des instants méditatifs, des moments propices à la réflexion, ses tableaux se lisent comme des souvenirs de balade que l’on voudrait préserver ; l’artiste nous livre des tableaux à l’ambiance singulière.
« J’expose mes peintures à l’huile qui interrogent sur la place du végétal dans les zones urbanisées et nous plongent dans un univers reconnaissable grâce à ces paysages devenus communs et mystérieux par ces ambiances, où flotte une sorte de solitude du confinement », explique l’artiste.

Bien qu’il soit peu commun de poser sur toile le décor des banlieues pavillonnaires, l’artiste se plait à révéler des scènes que l’on n’aurait pas soupçonnées picturales ou poétiques. Et pourtant, on y découvre une végétation riche et luxuriante, presque exotique, qui est contrôlée mais bien présente.
Avec l’utilisation récurrente du gros plan et du plan rapproché, les tableaux amènent à la rêverie, à se demander ce qui se cache derrière ce bout de paysage.

Cette exposition sera visible dans le hall du collège jusqu’au 9 février 2023.

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