« La photographie me permet de créer des lieux.

Conservant la plupart du temps un aspect volontairement ébauché, ceux-ci visent un état intermédiaire entre le réel et sa contrefaçon évidente. Je cherche à concevoir des endroits où le contenu paraîtra plausible, plutôt que vrai : des simulacres.
Le rapport d’échelle entre les différents éléments, parfois incohérent, contribue à troubler
la manière dont on voudrait les appréhender.
L’ intérieur et l’extérieur se confondent. L’ espace est illusoire, la nature est évoquée, imitée de manière minimaliste.
L’ humain ou les objets qui y renvoient paraissent à leur place bien que leur rôle ou leur interaction avec le lieu soient obscurs voire inexistants.
Des questionnements récurrents traversent des espaces épurés : l’écoulement du temps,
la disparition, la manière dont l’ image peut se prolonger mentalement au-delà d’une limite spatiale ou temporelle. » Aurélien Pauly